Profession de foi du vicaire savoyard
Jean-Jacques Rousseau in L’Emile, ou de l’éducation,
CITATIONS sur le thème du MAL (Références : numéros des pages (p. 51 à 96, édition GF n°1448), certaines références sont ici commentées pour vous en éclairer le sens. « Quoique j’aie souvent éprouvé de plus grands MAUX » je n’ai jamais eu une vie aussi pénible qu’en ces temps de doute. Je n’ai trouvé aucune certitude sur les causes de mon être et les règles de mes devoirs. (53)
Embarrassé par cette Eglise qui décide de tout : le rejet de quelques décisions absurdes oblige au rejet de l’ensemble y compris de ce qui est bon. (53)
Consultation des philosophes : tous fiers, affirmatifs, dogmatiques. Forts et unis dans la destruction mais peu convaincants dans la démonstration. Pas le meilleur moyen de sortir de l’incertitude. (54)
Les philosophes ne s’intéressent pas tant à la vérité qu’à se singulariser. Pour cela, ils sont prêts au mensonge, à tromper. Quitte à penser systématiquement le contraire, par principe. (54-55)
Première conclusion : borner mes recherches à ce qui m’importe de savoir immédiatement et accepter d’ignorer le reste. (55)
Première vérité : existence et présence de sens qui m’affectent. Premier doute : sentiment propre de mon existence ou conditionné par mes sensations ? (57)
L’univers visible est une matière qui n’a rien d’un corps animé. Il est en mouvement mais n’a pas cette liberté qui paraît dans les mouvements spontanés de l’homme. La cause est étrangère à lui : je sens une main qui le fait tourner. (61-62)
Second article de foi : « Si la matière mue me montre une volonté, la matière mue selon certaines lois me montre une intelligence. » Les actes de cet être actif et pensant preuves que cet être existe (on le voit partout). (65) « Ce qu’il y a de plus injurieux à la Divinité n’est pas de n’y point penser, mais d’en MAL penser. » (69) « Je vois LE MAL sur la terre. » (70-71)
Deux principes distincts sur la nature de l’homme : l’un