Progrès technique et morale
Cette année Amandine a fêté ses 30 ans. Elle a vu le jour le 24 février 1982 et est connue comme le premier bébé éprouvette né en France. A l’époque, la Fécondation in vitro (FIV), représentait une révolution de la médecine. Aujourd’hui, près de 20 000 FIV sont réalisées en France chaque année, et on estime à plus de trois millions le nombre total de ces bébés dans le monde.
Ainsi, le progrès technique n’a cessé de croître, et ceux dans différents domaines. Cependant certains d’entre eux sont jugés immoraux. C’est par exemple le cas du clonage (consiste à remplacer, in vitro, le noyau d’un ovule par le noyau d’une cellule de l’organisme à cloner). Qui ne se souvient pas de la brebis Dolly, le premier mammifère cloné de l’histoire? A l’époque, l'opinion publique a pris conscience des avancées très rapides des biotechnologies et des questions éthiques, philosophiques et religieuses se sont rapidement posées.
Qu’en est-il aujourd’hui ?
Peut-on dire que le progrès technique respecte la morale ? Respecte-t-il nos principes de jugements et de règles de conduite, notre notion du bien et du mal ?
Il convient dans un premier temps de constater les avancées et de voir si la loi les réglemente. Puis, il s’agira de se demander si ces techniques sont morales ou non et les dérives qu’elles peuvent entrainer.
I/ L’avancée de la technique et son encadrement
Le progrès technique peut se définir comme l’amélioration des techniques, y compris organisationnelles, qui sont utilisées dans un processus de fabrication, ou qui concernent l'informatique, les capacités militaires, la médecine, la science, etc. En économie, le progrès technique représente l’amélioration des connaissances scientifiques qui permettent une amélioration de la productivité, c’est-à-dire une augmentation de la production pour une quantité fixe de facteurs de production utilisés (le travail, mais aussi le capital, comme les machines).
a) Le progrès