Progrès technique et emploi
• À première vue, le progrès technique a un effet négatif sur l’emploi car il élève la productivité du travail, ce qui réduit les besoins en main-d’oeuvre (par ailleurs à durée du travail et à production inchangées). Évidemment, cette conséquence disparaît si on profite de la hausse de la productivité pour diminuer le temps de travail : le progrès technique est alors neutre face au niveau de l’emploi.
• Le progrès technique détruit des emplois par un autre mécanisme : pour bénéficier du progrès technique incorporé au capital, les entreprises sont amenées à investir, à substituer du capital au travail (d’où une hausse du chômage).
• Notons encore qu’en modifiant la structure des qualifications et des métiers, le progrès technique crée du chômage technologique (lié au désajustement entre qualification des actifs et qualification des emplois), mais aussi du chômage frictionnel (lié au délai de mobilité géographique ou professionnelle de la population active). B . À long terme
• Le progrès technique crée du chômage structurel, éloignant durablement de l’emploi ceux qui n’ont pas les qualifications requises et qui n’ont pas pu s’adapter.
• Pourtant, le progrès technique crée aussi des emplois. Alfred Sauvy montre que les emplois détruits par certaines branches sont compensés par des créations d’emplois ailleurs (théorie du déversement).
• D’autre part, le progrès technique stimule la demande de biens et de services (commercialisation de nouveaux produits, effets de la hausse de la productivité qui permet la hausse des salaires