Progrès technique et niveau de vie
Anne-Fleur VINCLER
PROGRES TECHNIQUE ET NIVEAU DE VIE
Le progrès technique et les innovations qu’il favorise a longtemps été mis de côté par les économistes, neutralisé, non incorporé dans les raisonnements économique. Il aura fallu qu’il soit reconnu qu’il est un processus indispensable à l’enrichissement des nations et à la marche vers leur modernité pour qu’il soit étudié, expliqué et favorisé par des politiques de soutien à l’investissement et à la recherche. Mais quels sont les réalités de ce phénomène si difficile à saisir, à définir ? Par quels leviers peut-il influencer le niveau de vie ? A l’échelle nationale, la course au progrès ne rend-elle pas obsolète des pans entiers d’industrie, faisant augmenter le taux de chômage ? Dans quelles mesures le progrès technique et creuse des inégalités de richesse à l’échelle de la planète ?
Tout d’abord, il nous faut analyser en profondeur la notion de progrès technique, car c’est un concept polymorphe. Il nous faut le définir et caractériser son impact potentiel sur le monde économique depuis 1800 jusqu’à aujourd’hui.
Il y a un rapport étroit entre progrès technique et innovations. D’après Schumpeter, les innovations peuvent être divisées en cinq catégories. Innovation produit, innovation procédé, innovation de marché, innovation en matière première et innovation qui conduit au monopole. On peut considérer que le progrès technique est la tendance qui accompagne et soutient ces innovations et leur installation dans la dynamique économique.
L’étude des données sur longue périodes sur les deux cent dernières années permet de soulever deux phénomènes. Tout d’abord, le niveau de vie a explosé. Mesur2 par, le PIB réel par tête a été multiplié par dix. De plus, c’est l’accumulation des connaissances et des innovations technologiques qu’elle permet qui est la cause de cette prospérité. Le progrès technique permet un accroissement du bien être au sein de la