progrès techniques est-il source d'efficience?
PRODUCTIF ? »
Introduction
1. On peut constater avec nombre d’auteurs, depuis N. D. KONDRATIEV et J. A.
SCHUMPTER, jusqu’à E. MANDEL et C. FREEMAN (Néo-schumpetérien, théorie évolutionniste) que chacune des périodes longues d’expansion repose sur une base technique spécifique constituée par des systèmes particuliers et par certaines industries motrices caractéristiques (F. PERRROUX) qui polarisent et entraînent l’activité économique pendant une période donnée. Deux courants théoriques ont intégré cet élément au coeur de leur explication des mécanismes de la croissance économique : il s’agit de la théorie schumpetérienne (et de ses prolongements contemporains) et des théories de la croissance endogène. 2. Avant de développer cette argumentation, il convient d’apporter quelques précisions sémantiques sur les notions de progrès technique, d’efficience et de système productif.
Progrès technique : amélioration des techniques de production et/ou amélioration de la qualité et de la diversité des produits offerts, soit innovation technologique en procédé ou en produit.
Efficience : atteindre le bien-être collectif le plus élevé possible par une affectation rationnelle des ressources productives (croissance économique, compétitivité internationale). Système productif : appareil de production + institutions d’accompagnement (banques...) + ressources humaines + formes organisationnelles.
3. Mais, ces systèmes techniques sont inséparables d’un mode déterminé de division du travail dans la production qui se trouve lui-même lié à certaines caractéristiques de la demande sociale. Le progrès technique n’est pas un phénomène univoque, indépendant du contexte historique au sein duquel il a pris naissance. Plusieurs éléments se combinent pour engendrer la croissance : systèmes techniques et formes de division du travail, régulation institutionnelle (importance des pôles d’excellence, par