Projet de fin d'étude venezia ice
· Son principal concurrent, les glaces artisanales détiennent la moitié du marché national
Gourmand, s'abstenir... Pour un enfant, ce serait un conte de fée que de se trouver dans une usine de glace. Pour un adulte, c'est une affaire plus sérieuse, mais il faut avoir l'estomac solide. Visite guidée dans la société Pingouin où la glace industrielle est un savoir-faire vieux d'un demi-siècle déjà. Créée au début des années 50 par un Russe pour répondre à la demande des militaires américains basés au Maroc, la société Pingouin détient aujourd'hui environ 70% du marché des glaces industrielles.
C'est une filiale du groupe ONA propriété à 100% de la Centrale Laitière. Son plus grand concurrent est le marché des glaces artisanales, qui représente 50% du total de la consommation nationale, soit 8 millions de litres. Mais, d'une manière globale toutefois, celle-ci demeure faible. Elle n'atteint même pas un litre par an et par habitant (0,30) contre en moyenne 7 litres dans le pourtour méditerranéen, 19 litres en Suède et 22 litres aux USA.
C'est dire que le chemin vers la démocratisation des crèmes glacées est encore loin. En cause, bien évidemment, la faiblesse du pouvoir d'achat, mais également les habitudes de consommation qui en font un produit à forte saisonnalité. Contrairement aux pays développés, où la commercialisation est répartie sur l'année, au Maroc, les pics de consommation ont lieu durant les périodes chaudes de l'année qui vont de juin à septembre.
Les 2/3 des ventes annuelles sont réalisées durant cette période. De plus, c'est une consommation jeune, les adultes lorgnant encore les glaces. Pourtant, la concurrence aidant, les efforts marketing et prix contribuent à faire progresser ce marché. Il est possible d'obtenir des glaces à partir de 1,50 DH. Mais, pour les crèmes glacées, les tarifs vont jusqu'à 12 DH.
Avec un portefeuille de 16 produits, la société réalise un