Projet de loi 37 : La prospérité économique ou la santé des Québécois? - une vision de Beck et Gardner
Les sous-sols du Québec contiennent des gaz de schiste argileux, une nouvelle forme d’énergie qui intéresse de plus en plus l’industrie pétrolière et gazière. Les gaz de schiste sont toutefois plus couteux et plus difficiles à extraire que le gaz conventionnel. Pour contrer ce problème et rendre plus rentable l’extraction de ces gaz, les entreprises utilisent un forage horizontal et la fracturation hydraulique1, des techniques très dommageables pour l’environnement et la santé humaine. En 2008, Forest Oil2 signalait de très importants débits de ces gaz naturels dans les basses terres du Saint-Laurent. Cela a créé un engouement au sein du gouvernement provincial de l’époque, le Parti libéral, qui voyait là une opportunité pour enrichir la province et créer 7500 emplois locaux3. Cependant, les citoyens s’inquiétaient des conséquences possibles de ce projet d’exploitation. Rapidement, des organismes environnementaux, des citoyens, le Parti québécois... ont réclamé un moratoire.
Récemment, Yves-François Blanchet, ministre québécois de l’Environnement, demandait l’adoption du principe du projet de loi 37 visant à interdire certaines activités liées à la recherche ou à l’exploitation du gaz naturel dans le schiste des basses terres du Saint-Laurent4 et à imposer un vrai moratoire d’une durée maximale de 5 ans, le temps de mener une évaluation environnementale de l’industrie5. Le 7 novembre 2013, les partis de l’opposition refusaient, ce qu’a déploré le Ministre : « En rejetant l’adoption de principe, ou même en repoussant l’adoption de principe, le Parti libéral et la Coalitionavenir Québec (sic) ont refusé le moratoire sur le gaz de schiste. »6 Cela nous amène à nous poser la question suivante : Pourquoi les partis de l’opposition refusent-ils d’adopter le principe du projet de loi 37 proposé par le ministre du Parti québécois?
En premier lieu, nous baserons notre argumentaire sur