Projet de recherche
Etudiant à l’Université de Paris X - Nanterre
Faculté des Sciences juridiques, administratives et politiques
Master 2 Recherche Sociologie Politique Comparative ugurselcuktezcan@gmail.com PROJET DE RECHERCHE POUR UNE THESE DE DOCTORAT
Le MEDEF (Mouvement des Entreprises de France) et la TÜSIAD (Association des Hommes d’Affaires de Turquie)
Pour une sociologie comparative des groupes d’intérêt
Choix de la méthode comparative
Nous sommes en présence de deux organisations associatives patronales –groupes d’intérêt- qui sont nées dans deux pays différents, ce qui nous incite à recourir à une méthode comparative, ou, dans une plus large mesure, à adopter une logique comparative dans l’ensemble du travail de recherche. Nous allons étudier ces deux phénomènes, non pas à travers une réflexion de politique comparée au sens strict du terme. L’effort d’étudier les groupes d’intérêts dans une logique comparé mais en restant fidèle aux schémas classiques (pluralisme, corporatisme, néo-corporatisme) ne donne pas toujours des résultats satisfaisants. C’est un problème qui a été soulevé par certains spécialistes et qu’on confronte assez fréquemment dans les recherches en sciences sociales : « les recherches en sciences humaines utilisent souvent des catégories d’individus ou de groupes […] comme des données quasiment naturelles, sans s’interroger suffisamment sur les processus qui sont à l’origine de leurs constitutions »[1]. Cette attitude consistant à considérer les groupes d’intérêt comme des machines à émettre des demandes sociales empêche de poser la question de savoir quel mode de médiation des intérêts est dominant, alors que la domination du pluralisme ou du corporatisme doit être expliquée par la configuration des rapports Etat – société civile, qui ont leur origine dans l’histoire de la construction de l’Etat en question[2].
Ainsi, nous avons pour l’objectif