Nathalie .
ESI 2ème année
APP 20/01/2014

Présentation de la situation

J’effectue un stage de 4 semaines au sein de la Maison de la Santé.
Dans le cadre de la prise en charge des pathologies chroniques, nous intervenons dans les services à la demande des IDE ou des médecins pour réaliser des entretiens individuels auprès des patients nécessitant des conseils éducatifs pour une meilleure prise en charge de leur maladie.
Mme P. 70 ans, a été hospitalisée le 10 janvier via les urgences en service de pneumologie, suite à une crise sévère d’asthme à son domicile. Elle est asthmatique depuis 10 ans et la saison hivernale est propice à la décompensation. Elle a des aérosols à faire (SALBUTAMOL®, bronchodilatateur, et IPRATROPIUM®, antiasthmatique) ainsi qu’un TTT de fond SERETIDE®500 1.0.1 (bronchodilatateur).
Ce mardi 14 janvier, j’interviens avec ma collègue IDE d’ETP auprès de Mme P. Elle semble anxieuse, stressée et nous demande dès notre arrivée si elle sort le lendemain. J’insiste sur le fait que sa santé est encore fragile et qu’il est important qu’elle se soigne. Je lui demande de nous montrer comment elle utilise son inhalateur, ce qu’elle fait sans grande conviction. Je lui rappelle la bonne pratique d’utilisation et insiste sur la bonne observance de son traitement. Elle insiste pour sortir et nous dit que son compagnon l’attend, que si elle ne rentre pas il partira en maison de retraite. Nous essayons de faire comprendre à Mme P. l’importance de prendre sa santé en charge et de penser à elle mais….Nous avons ressenti une grande détresse et une grande dépendance de Mme P. pour son ami. Elle nous demande même d’appeler son ami pour lui expliquer la situation, ce que nous refusons car il s’agit d’un problème de couple et nous ne pouvons pas prendre parti.

Remarques, questionnement

Peut-on accepter qu’un(e) patient(e) refuse de se soigner en connaissant les risques de décompensation de sa maladie ?

Hypothèses

Face à un refus de soin, je me