Devant le musée du Caire, au nord de la ville, la nuit régnait. Toutes les lumières étaient éteintes à part l’enseigne délabrée de ce bâtiment. Vu de dehors, le musée avait l’air abandonné. Au cours de ces derniers mois, nombre de voyageurs passaient devant sans y jeter un coup d’œil. Mais ce soir, tout était différent. Les membres dirigeants de l’Egypte avaient ordonné la remise en ordre et la réouverture du musée qui recelait de nombreuses et célèbres richesses ayant appartenues à de grands pharaons tels Ramsès II et Mykérinos. Dans un local caché par une tapisserie d’Orient, le concierge Hector venait de refermer l’armoire à balais où il avait rangé une panosse, des chiffons et un seau d’eau qu’il venait de vider dans l’évier situé à droite du placard. Hector rangea les clés dans son blouson et sortit de ce local confiné, sans oubliait d’éteindre la lumière. Il descendit quelques marches exposées à la faible clarté de la lune qui s’infiltrait entre les persiennes des volets rouillés et sifflants. Croissante dans un ciel où une infinité de petites étoiles s’aggloméraient. Hector passa près d’une statue dédiée au dieu du Soleil Râ et la pénombre fut. Il essayait d’avancer à tâtons pour se rendre vers la sortie, marmonnant que les propriétaires du musée trouveraient peut-être un jour un moyen d’installer un interrupteur pas très loin de la porte d’entrée. Tout en avançant dans un couloir où des dizaines de petits cadres ornés de bronze étaient exposés, il sortit un mouchoir de sa poche latérale. Il entra ensuite dans une salle dont les murs étaient gravés de hiéroglyphes d’Egypte ancienne. Il se moucha et le son dégagé retentit dans la magnifique salle.
A l’autre bout du musée, dans le hall d’entrée où un lustre de diamants d’Amérique du Sud servait de décoration, une fine et lugubre silhouette se déplaçait en zigzagant derrière certaines vitrines, remplies de plusieurs pyramides dont celle de Khéops (la plus belle à mes yeux). La salle aux coffres, rapportés