Prolifération des armes légères au togo
Les pays africains dans leur ensemble connaissent depuis quelques décennies le problème de la prolifération anarchique des armes légères. Un peu partout sur le continent ces armes légères alimentent les conflits et la criminalité. Elles sont aussi la cause de désolation au sein des familles du fait qu’elles affectent physiquement et moralement la population civile et fragilisent les efforts de développement.
Au Togo, la situation n’est guère rose et l’on est tenté de dire qu’en matière de dégâts causés par ces armes, le pays fait partie du groupe des champions. Les faits sont là, concrets, palpables et tangibles par étayer nos propos.
« Parler d’insécurité au Togo, c’est évoquer le mal le plus courant en passant gangrène notre pays. De simples larcins aux assassinats en passant par les vols à main armées, les cambriolages et autres hold up, la liste est longue. Mais il s’agit malheureusement de faits vécus quotidiennement par les populations de jour comme de nuit. Ce mal qui se circonscrivait dans les grandes villes, surtout à la capitale a désormais gagné les campagnes les plus reculées où on enregistre régulièrement des actes de gangstérisme à caractère crapuleux ou politique. » Le phénomène prend des proportions plus grandes et plus dangereuses. Il arrive que « les bandits en armes débarquent à visage découvert sur les lieux de leur forfait. Ils tirent les biens pour lesquels ils sont là puis s’évaporent dans la nature. Les forces de sécurité n’arrivèrent que bien plus tard pour constater les dégâts. Ces actes de bandits ne s’accompagnent malheureusement de mort d’homme. »
Depuis l’assassinat du chargé d’affaire du Gabon au Togo Avril 2000 par un groupe de malfrats, ils s’est instauré une nouvelle forme de violence liée à la facilité d’accès aux armes : c’est le vol de mototaxis (Zémidjan) souvent soldés par des meurtres. En ce 3ème millénaire, au Togo, le prix d’une vie humaine se résume à la valeur marchande