Prologue Tartuffe
Un décor simple, mais lumineux. Éclairé par une douce lumière blanche, donnant une sensation de pureté et d'honnêteté. Au lever du rideau, tous les personnages sont en scène. Ils se chamaillent, bavardent et rient aux éclats.
Voilà. Ces personnages vont vous jouer Tartuffe. Tartuffe est le bon gros et gras monsieur, au teint bien frais et à la bouche vermeille. Il est seul, dans son coin, très loin des autres. Il est immobile, il ne bronche pas. Cet homme là, il fait peur. Ce ne sont pas ses rondeurs rougeaudes qui attisent ce sentiment, bien au contraire, c'est son regard, son image, ses discours, son vice, qui nous effraie. Tout son être lui-même est trempé et empeste l'hypocrisie ; c'est pourquoi il est seul. On n'ose l'approcher, du fait de ses actes, ou du moins, des actes qu'il va commettre très prochainement. Il est méprisé, et va être méprisé, il est détesté mais va être adorer et vénérer ; c'est d'ailleurs pourquoi il esquisse un sourire au coin de sa bouche. Il va avoir pouvoir et respect, même si cela ne va pas durer bien longtemps. Mais la chose qui l'amuse et lui tarde le plus, est ce moment où Damis est chassé de la demeure, Orgon est complètement mené par le bout du nez, Mariane est désemparée, et la femme du cher Orgon, embarrassée…
On comprend mieux d'où vient cette aura pleine de haine et de noirceur qui entoure le malheureux Tartuffe.
En effet, ce sont Mariane, Damis, Orgon et son épouse, Elmire, qui ne cessent de fixer la vedette far de l'histoire, enfin surtout Damis. Damis ne peut s'empêcher d'enrager sur le rôle qu'il va jouer ; être réduit à espionner sa propre mère a qui l'on fait des avances , puis être à deux doigts de se prendre une correction en étant chasser de la maison, pour finalement être chasser quand même, après avoir revendiquer la vérité, cela en fait beaucoup pour le jeune Damis. Heureusement que sa sœur, Mariane est là pour atténuer sa