Certains parents cumulent les difficultés. Ils sont à la fois précaires voire exclu de la sphère du travail et vulnérable de la sphère familiale, ce dont témoignent les mesures de protections qui touchent les enfants. Pour lutter contre le risque de rupture du lien social, de nombreuses interventions mettent aujourd’hui l’accent sur le soutien à la parentalité, la valorisation des compétences parentales, la reconnaissance de la place des parents. C’est pourquoi nous allons développer les enjeux de la place de la famille dans les dispositifs de la protection de l’enfance.
Le maintien des relations entre l’enfant et sa famille trouve son origine dans le rapport Dupont-Fauville en 1973, complété et enrichi par le rapport Bianco-Lamy de 1980. Depuis, de nombreux textes législatifs ont tracé l’histoire de la protection de l’enfance, et consolidé cette orientation. La première traduction législative de ces rapports a été la loi du 6 juin 1984 relative aux droits des familles dans leurs rapports avec les services de l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE). La loi la plus récente date du 05 mars 2007, elle clarifie les objectifs de la prévention et de la protection de l’enfance et met l’accent sur l’importance de l’accompagnement des familles rencontrant des difficultés éducatives. Cette loi affirme trois objectifs principaux : le renforcement de la prévention, en mettant l’accent sur la prévention périnatale (entretiens systématiques au 4e mois de grossesse…) et en créant de nouvelles prestations à l’attention des parents et des jeunes rencontrant des difficultés éducatives (l’accompagnement en économie sociale et familiale, mesure d’accueil de jour…).
Ensuite l’amélioration du repérage et du traitement des informations relatives aux situations de danger ou risque de danger, avec la création dans chaque département, d’une cellule chargée de centraliser le recueil et le traitement des informations préoccupantes.
Enfin, la diversification et l’individualisation des modes de