Proust - un amour de swann
Killian Pauper
1ère S1
Dans A la recherche du temps perdu, Marcel Proust nous présente Madame Verdurin, une bourgeoise peu distinguée bien que cherchant à l’être, qu’il utilise afin d’exposer une critique de la vie mondaine de cette époque. Le passage étudié décrit cette femme, mêlant subtilité et ironie dans la description de celle-ci et de la vie bourgeoise. Nous allons donc étudier les procédés utilisés par Proust dans le but de critiquer cette société du XXème siècle, en débutant par le portrait de Madame Verdurin, et en terminant par la description de la société mondaine.
Tout d’abord, il est évident que Mme Verdurin essaie de se donner une marque sociale, afin d’exister, aux yeux de ses connaissances et aux siens. Pour ce faire, elle se perche en hauteur afin de « dominer » les habitués de ses réunions de salon, elle tente de se donner une espèce d’importance mais cela paraît bien entendu grotesque : en effet, le siège sur lequel elle est assise n’est autre qu’une espèce d’escabeau en sapin ciré, création du plus mauvais goût : « Mme Verdurin était assise sur un haut siège suédois en sapin ciré, qu’un violoniste de ce pays lui avait donné et qu’elle conservait, quoiqu’il rappelât la forme d’un escabeau et jurât avec les beaux meubles anciens qu’elle avait […] » De plus, ce siège déteint avec les autres meubles, probablement plus imposants de fait de leur histoire et de leur apparence. On apprend immédiatement après qu’elle collectionne les cadeaux que lui offrent ses amis, qu’elle considère comme « fidèles » : « […] Elle tenait à garder en évidence les cadeaux que les fidèles avaient l’habitude de lui faire […] » Elle tente de montrer son importance par le fait que ses fidèles lui font de nombreux cadeaux ; mais l’effet attendu, celui de l’image d’une femme bourgeoise ayant beaucoup voyagé et aimée partout où elle allait, voire adorée, n’est pas l’effet produit. En effet, il apparaît grotesque de mettre les