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Un recueil de textes en prose auquel Baudelaire consacra les dernières années de sa vie : c'est Le Spleen de Paris, qui ne sera publié intégralement que deux ans après sa mort. L'un des grands poètes du XIXème siècle- si ce n'est le plus grand - Baudelaire n'a jamais cessé d'écrire en prose. Ses premières publications furent celle d'un critique d'art (les Salons de 1845 et 1846) et d'un romancier (La Fanfarlo). Il conclut ses activités prosaïques par Le Spleen de Paris. Le sous-titre de l'oeuvre, Petits Poèmes en Prose, amorce l'explication de cette confrontation entre prose et poésie dans l'œuvre de Baudelaire. Poète avant tout, il s'est toujours attelé à un décloisonnement des genres littéraires. « Sois toujours poète, même en prose... » Même si Le Spleen de Paris s'éloigne de l'exercice poétique par sa forme, il n'en reste pas moins de la poésie, attaché au langage métaphorique et imagé. Ce mélange des genres ne s'arrête pas là puisqu'on retrouve dans ce recueil des textes se rapprochant davantage d'une critique, d'un essai ou d'une nouvelle. En regroupant ces textes, Baudelaire ne crée pas un genre, mais s'adonne simplement à évaluer l'ensemble des potentialités de l'écriture.
Petits Poèmes en prose est le titre d'un ouvrage de Baudelaire. Les cinquante pièces qui composent les Petits poèmes en prose furent rédigées entre 1855 et 1864. Selon une lettre de Baudelaire datée de 1862, Baudelaire aurait été inspiré dans l’écriture de Petits poèmes en prose, par l’exemple d’Aloysius Bertrand. Le titre Petits Poèmes en prose est souvent suivi d'une forme de sous-titre Le spleen de Paris En effet, de son vivant, Baudelaire évoqua cette expression (« Le Spleen de Paris ») pour désigner son recueil. D'ailleurs, le 7 février 1864, Le Figaro publia quatre pièces appartenant aux Petits Poèmes en prose sous le titre Le Spleen de Paris. Ceci explique l'association étroite des deux titres. Depuis lors, le recueil porte ces deux noms. Malgré l'absence de