Préface de l'anthologie de maurice carême
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Chers lecteurs et lectrices, je me sens dans l’obligation de vous mettre l’eau à la bouche face à cette anthologie riche de quatre vingt recueils et merveilleusement bien constituée des écrits d’un grand poète comme Maurice Carême.
Parlons de l’homme : Carême est né le 12 mai 1899 à Wavre en plein milieu de la Belgique et décèdera pas très loin de son lieu de naissance à Anderlecht le 13 janvier 1978. Issu d’une famille modeste, fils d’un peintre en bâtiment et d’une épicière, il est cependant brillant à l’école mais jusqu’à l’âge de quinze ans il ignore ses talents poétiques. En effet, c’est une amie très proche qui le poussera à commencer cette aventure d’écrivain. Il présente ses écrits à son professeur de français qui se rend tout de suite compte des talents linguistiques de l’adolescent et qui n’hésitera pas à le prendre en quelque sorte sous son aile, à le corriger, à le conseiller et à le tirer vers le haut. La même année, il est sauvé du travail dans l’entreprise de son père par son niveau scolaire lui procurant une bourse d’étude dans une école à trente kilomètres de chez lui. D’ailleurs il n’hésite pas à faire l’aller-retour, à pied, deux fois par semaine.
A dix-neuf ans, il obtient son diplôme d’instituteur et part enseigner à Bruxelles.
L’année suivante, il dirige une revue littéraire « Nos Jeunes » qu’il rebaptise en 1920 « La Revue Indépendante », c’est alors qu’il rencontre ses premiers contacts littéraires et artistiques. Dans cette même année il épouse une institutrice, Andrée Gobron, sœur de l‘artiste peintre Roger Gobron, qu‘il surnomme Caprine, inspiré au début par le latin « capra » qui signifie chèvre et qui en fait deviendra vite pour lui le synonyme de « la femme idéale ». Il traverse une période de futurisme entre 1925 et 1930. Puis il revient vite à une grande simplicité de ton.
En 1943, il abandonne l’enseignement pour se consacrer exclusivement à la littérature, et il épouse