Préparation et commentaire sur la tirade de l'inconstance, dom juan
Acte I, scène 2 : La tirade de Don Juan
1) Reformuler le parcours argumentatif de Don Juan depuis la thèse refusée jusqu’à la thèse proposée en passant par la réfutation et l’argumentation. La thèse refusée est qu’il être fidèle une fois lié par le mariage. Il la réfute directement en recourant à un raisonnement par l’absurde souligné par un rythme ternaire : « Tu veux qu’on se lie à demeurer au premier objet qui nous prend, qu’on renonce au monde pour lui, et qu’on n’ait plus d’yeux pour personne ? ». Il a également recours à l’antiphrase ironique suivie d’un deuxième rythme ternaire : « La belle chose de vouloir se piquer d’un faux honneur d’être fidèle, de s’ensevelir pour toujours dans une passion, et d’être mort dès sa jeunesse à toutes les autres beautés qui nous peuvent frapper les yeux ». Il y présente l’idée de la constance amoureuse comme une mort prématurée. Les deux interjections « Non, non » rajoutent de la vivacité à l’argumentation. Il annonce ensuite la thèse proposée qui est la suivante : le plaisir de l’amour réside dans le changement, le renouvèlement incessant. Elle est présentée sous forme d’aphorisme, ainsi que « toutes les belles ont le droit de nous charmer », qui expose le droit naturel comme un argument de taille. Il ne se met plus dans la peau du charmeur mais dans celui qui est charmé, et qui serait cruel de refuser d’offrir son cœur à qui le demande. Il se montre donc comme un bienfaiteur généreux qui ne refuse rien à personne. De plus, pour lui toute la beauté d’une relation réside dans le jeu de séduction qui prend au fur et à mesure de plus en plus d’ampleur, jusqu’au triomphe de l’homme qui a gagné le cœur de sa belle. Une fois séduite, la femme n’a donc plus aucun intérêt. Il achève son discours sur un raisonnement par analogie : de même qu’Alexandre le Grand aurait aimé qu’il y ait d’autres mondes pour pouvoir conquérir plus de terres, de même il aurait voulu pouvoir conquérir les femmes de façon