A toute étape de son existence, que ce soit à sa création, au cours de son activité ou à l'occasion de son développement, une entreprise suppose un besoin de financement.

A court terme, une entreprise doit pouvoir assurer son fonctionnement journalier, notamment en payant ses fournisseurs, ses employés ou encore ses charges fiscales. En pratique, il existe différents moyens de faire face à ces dépenses régulières, à supposer que les ventes de l'entreprise ne suffisent pas. On peut par exemple citer le crédit fournisseur*, l'escompte* des clients, le découvert bancaire*, les crédits bancaires* à court terme ou encore l'affacturage*.

A moyen et à long terme, une même entreprise doit être capable de financer ses investissements, que ces derniers visent à la continuation, l'augmentation ou l'amélioration de la production. Elle dispose pour ce faire de sources dites traditionnelles et d'autres dites alternatives, sans qu'aucune ne soit exclusive des autres.

A - Les sources de financement des entreprises

Pour se financer, une entreprise dispose de sources dites traditionnelles, et d'autres dites alternatives.

1/ Les sources de financement traditionnelles

Ces modes de financement sont fréquemment utilisés par les sociétés françaises. Il convient ici d'aborder respectivement les capitaux propres et ressources assimilées, le financement bancaire et l'offre au public de titres financiers.

a/ Les capitaux propres et ressources assimilées

Les capitaux propres apparaissent dans la partie haute du passif du bilan comptable* (v. Annexe 1), en ce sens qu'ils sont perçus comme une dette que la société contracte envers les actionnaires ou associés. Ils comprennent tout d'abord les ressources apportées par les fondateurs dès la création de la société: il s'agit du capital social. Pour reprendre l'expression du professeur Germain1, le capital social peut être défini comme « la somme des valeurs d'apports dont le caractère intangible ou la