Psa-general motors, un mariage bien frileux
Dans le monde de l'automobile, on a connu des mariages plus flamboyants. Dix mois après l'annonce de l'union entre PSA Peugeot Citroën et General Motors, les deux groupes ont du mal à convaincre de la portée de leurs ambitions, voire de leur détermination à faire un long bout de route ensemble. Certes, les deux parties travaillent d'arrache-pied sur une quinzaine de projets communs, selon le patron des marques de PSA, Frédéric Saint-Geours. Mais, pour le moment, malgré la récente visite du PDG de GM, Dan Akerson, au siège parisien de PSA, les résultats concrets tardent à se mettre en place.
Le 24 octobre dernier, l'état-major de PSA annonçait fièrement (et en l'absence notable de son nouveau partenaire) le fruit de leurs travaux de l'été : quatre futures bases communes de véhicules, déployées à partir de la fin 2016 sur quelques modèles de niche, comme les remplaçantes des actuelles Peugeot 3008, Citroën C5, ou C3 Picasso. Le but : économiser de coquettes sommes sur les frais de développement. Alors, définitivement lancés, ces véhicules salvateurs ? Que nenni : « les projets ont été sélectionnés, mais pas validés », nuance un membre de PSA. Car le sujet doit encore passer l'examen d'un conseil de surveillance, fin décembre. Quant à l'affectation de ces véhicules à telle ou telle usine, un sujet attendu avec impatience par tout le personnel, celle-ci reste très floue, tant que le groupe français n'en aura pas fini avec ses interminables consultations sur le plan social visant à supprimer 8.000 emplois en France.
Autre lenteur notable : la société commune dans les achats de composants et pièces détachées, synonyme de très importantes économies par l'addition des volumes. Attendu au départ pour l'été, le feu vert des autorités de la concurrence de divers pays n'a toujours pas été donné, et personne ne se hasarde à un pronostic.
Dès sa gestation, le rapprochement PSA-GM aura donné lieu à des