Réflexion psychanalytique – Le Petit Chaperon Rouge

L’image retenue dans ce conte est celle d’une jeune fille « innocente » qui est avalée par un loup. Cette histoire existe dans plusieurs versions différentes. La plus populaire est celle des frères Grimm, où le petit Chaperon Rouge et sa grand-mère ne meurt pas et où le loup est puni. L’histoire littéraire de ce conte commence avec Charles Perrault.
Court résumé de la version de Charles Perrault
« Petit Chaperon Rouge » à cause du chaperon rouge que lui a fait sa grand-mère. La mère de la fillette l’envoie porter un paquet à sa grand-mère. Chemin qu’elle doit suivre traverse un bois. Elle rencontre le loup qui ne la mange pas tout de suite à cause des bûcherons. Le loup lui demande où elle vas, chaperon rouge le lui en dit en précisant où habite sa grand-mère. Le loup entre dans la maison de la grand-mère en se faisant passer pour l’enfant et la dévore. Se couche dans le lit. Chaperon rouge arrive, loup lui demande de le rejoindre dans le lit, ce que fait le petit chaperon rouge, puis le loup la mange.
Le loup du conte de Perrault n’est pas un animal carnassier, mais une métaphore : les hommes les plus gentils sont les dangereux, en particulier ceux qui suivent les demoiselles dans les rues et même dans leurs maisons. Cette simplification fait de la version de Perrault un conte de mise en garde. Le petit chaperon rouge a toute l’apparence d’une femme déchue : elle donne une réponse à la tentative de séduction du loup, notamment quand il lui dit de prendre place à côté de lui dans le lit de la grand-mère.
Les frères Grimm donnent deux versions du Petit Chaperon Rouge, ce qui est très inhabituel chez eux.
Analyse psychanalytique :
- La peur d’être dévoré est centrale dans cette version du conte.
- Le loup fait figure de séducteur, mais un séducteur/prédateur qui dévore pour se nourrir. Refuse de manger le petit chaperon rouge à cause des bucherons qui rodent car, ayant le rôle de séducteur mâle,