Psychanalyse

3332 mots 14 pages
Les thèses fondamentales de l’Introduction à la psychanalyse

Dès les premières pages, Freud souligne les principes sur lesquels il n’a jamais varié. Ces principes, qui se ramènent à deux, ont, dit-il, « choqué tout le monde » : l’un, celui de l’inconscient, s’est heurté à un préjugé intellectuel, l’autre, celui de la sexualité, à un préjugé qu’il appelle « esthétique-moral ». Qu’est-ce à dire ? D’abord lorsque nous parlons de principes de base, il faudrait plutôt dire découvertes. Freud a découvert des terres nouvelles : inconscient, sexualité. Ou plutôt ce qu’on nomme ainsi et que l’on croyait connaître n’a plus le même sens après lui que celui qu’il avait auparavant. Ensuite, ces deux terres ont détruit l’image traditionnelle de l’homme, d’où le dégoût, le recul.
L’homme a toujours été pensé dans la tradition philosophique depuis Platon comme « animal raisonnable ». On lui reconnaît un fond d’animalité, de passions obscures, mais ce fond n’a rien d’inquiétant, car l’homme par sa raison et par sa volonté en est le maître. Or l’existence d’une pensée ou d’une volonté inconscientes fait que l’homme n’est plus le maître chez lui. L’homme n’est plus maître de son moi. Rien d’étonnant s’il répugne à admettre que ses pensées, ses désirs lui sont soufflés, inspirés, à son insu, par une partie de lui-même qu’il ignore. Bien plus, cette partie de lui-même qui le détermine dans ses motivations profondes représente un domaine bien plus vaste que le moi conscient : la partie qui émerge représente peut-être, comme c’est le cas pour les icebergs, seulement 1/10e de la partie immergée. Et enfin, par un comble de frustration, cette partie cachée lui est aussi impénétrable que le psychisme d’un autre. Avec Freud l’orgueil intellectuel de l’homme reçoit une grave blessure.
D’autre part, dire que l’essentiel de l’énergie qui anime notre conduite est emprunté aux tendances sexuelles, c’est-à-dire à ce que Freud appelle la libido, c’est nous priver, semble-t-il, de notre

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