Psycho
TROIS PROCESSUS PSYCHOSOCIOLOGIQUES ESSENTIELS : LA PRESSION DE CONFORMITE, LA SOUMISSION A L’AUTORITE, LA RESISTANCE AU CONFORMISME ET LES MINORITES ACTIVES
1. La pression de conformité.
A. Complaisance, identification, intériorisation. Il ressort de tout ce qui a été évoqué précédemment que l’intégration dans les groupes implique un processus de conformisation. Le conformisme est une des modalités de l’influence sociale et se manifeste par le fait qu’un individu (ou un sous-groupe) modifie ses comportements, ses attitudes, ses opinions pour les mettre en harmonie avec ce qu’il perçoit être les comportements, les attitudes, les opinions d’un groupe dans lequel il est inséré ou souhaite être accepté. La conformisation se développe sous l’effet conjugué, et dans des proportions variables selon les cas, d’une pression du groupe sur l’individu et de l’adhésion volontaire de celui-ci. Cependant, il y a différentes formes de conformisme, qui impliquent plus ou moins profondément la personne. Parmi les différents facteurs qui modulent la conformisation, plusieurs recherches ont mis en évidence les caractéristiques de la cible d’influence, celle de la source, et le contexte normatif global dans lequel a lieu leur interaction (il y a des groupes sociaux où la conformité est valorisée, d’autres où ce n’est pas le cas). Mais il faut aussi tenir compte du type de rapport qui s’établit entre la cible et la source et qui définit leur relation.
Ainsi, Kelman (1958) a mis en évidence trois formes de conformisme, en rapport avec les conditions sociales où elles émergent.
La complaisance : dans ce cas le conformisme est utilitaire; l’individu souhaite « ne pas avoir d’histoires » ou « avoir la paix », il se conforme pour pouvoir préserver l’approbation du groupe sur lui et continuer d’y être accepté. Les propres croyances du sujet ne sont pas atteintes (différence entre opinion publique et opinion privée). Cette forme de conformisme apparaît en