Psychologie sociale
Le terme de tiers-monde est né sous la plume de l’économiste et démographe français Alfred Sauvy. Il voit le jour dans un article de l’Observateur publié le 14 août 1952. Ce concept fait référence eu tiers état de la France d’Ancien Régime. Les deux autres « Etats » correspondraient d’une part avec les pays du bloc occidental et d’autre part avec les pays du bloc de l’Est. La notion de tiers monde englobe les pays le plus souvent colonisés ou récemment décolonisés. Elle renvoie aux années de Dien Bien Phu (1954), de Bandoung (1955), de Suez (1956) ou de Cuba (1959). Son impact a été concomitant du neutralisme et du tricontinentalisme. Elle était associée à la solidarité de la gauche des pays développés avec les mouvements de libération nationale, ainsi qu’à un internationalisme élargi à l’échelle du monde. Il faut souligner que cette expression de « tiers monde » est en décadence. Cela s’explique dans un premier temps par la critique qui lui fut affligée : l’URSS lui reprochait d’être un terme à connotation capitaliste et Régis Debray lui, affirmait qu’il s’agissait d’une « invention bourgeoise ». Dans un second temps, la chute du mur de Berlin entrainait la disparition du bloc communiste et de ce fait appauvrissait la définition donnée par Sauvy. Enfin, c’est quarante ans après, dans un article du Monde que l’auteur du concept va compléter sa définition. L’économiste va mettre un bémol sur l’homogénéité des pays qui composent le tiers monde. En effet, ce dernier compte dans son ensemble des pays réellement pauvres et d’autres dont la prétention est de concurrencer les pays du Nord. Aujourd’hui, il résulte de ce terme, une simplification langagière désignant des pays principalement d’Afrique, asiatiques et sud-américains en développement (PVD ou PED) et ne faisant donc pas partis des pays développés.
Cependant, peut-on penser que le concept de tiers monde soit encore opératoire ? Qu’y a-t-il de commun entre un habitant d’Arabie