Psychologue
« La mort clôt le passé en privant d’un futur partagé »La mort d’un parent, Michel Hanus
La mort d’un parent est une épreuve extrêmement douloureuse qui plonge dans un univers totalement inconnu où tous les repères de l’enfant s’effondrent . L'enfant qui perd un parent est exposé à une souffrance semblable à celle d'un tremblement de terre psychique. L'enfant perd ses repères et son identité est également chamboulée. Cela a aussi des conséquences sur la vie familiale qui est bouleversée. En effet, le parent veuf ressent lui aussi une souffrance psychologique intense. Il essaye de faire face à cette douleur pour continuer à s'occuper de son enfant. Ce qui est extrêmement difficile et dans ce cas il ne faut pas hésiter à se faire aider car c'est essentiel pour la survie psychique du parent et de l'enfant. De nombreux auteurs, dont Deutsch (cité dans Hanus, 1998, p. 267), se sont opposés pendant longtemps à l’idée que l’enfant puisse vivre un processus de deuil. Aujourd’hui, la plupart des auteurs contemporains affirment que les enfants font un deuil et que celui-ci ne se différencie pas sensiblement de celui des adultes. En effet, il est toujours principalement conditionné par la nature de la relation préexistante à la perte et principalement par la nature de la relation première et précoce à la mère. Le travail de deuil chez l’enfant diffère cependant de celui chez l’adulte en ce sens « qu’il est plus progressif, cheminant parallèlement à l’évolution de ses acquisitions intellectuelles, affectives et cognitives » (Hanus, 1998, p. 299). De plus, la mort d'un parent est extrêmement douloureuse pour l'enfant et son entourage car elle nous renvoie aussi à notre propre mort. C'est d'autant plus insupportable dans le cas des enfants qui sont encore protégés de cette idée de finitude. La mort d'un parent est vécue par l'enfant comme un choc traumatique car elle vient faire effraction dans une vie plus ou moins équilibrée et qui bascule