Publicité alimentaire
entre réglementation et autodiscipline
Les enfants, une cible de choix du système publicitaire
En France, un enfant sur 4, entre 8 et 12 ans possède son propre téléviseur. Un enfant entre 4 et 10 ans consacre 2 h 18 minutes par jour à la consommation de télévision pour 30 000 spots publicitaires vus par les enfants par an aux Etats Unis, selon l’association Consumers Union. En France, 10% des programmes regardés par les enfants de 4 à 10 ans sont des publicités contre 7% pour les adultes.
Selon Monique Dagnaud, « la publicité s’adresse directement à l’enfant, en fait un héros avec un comportement d’adulte, souvent plus impertinent et astucieux que ses parents ».
Un certain nombre d’études sur la publicité et les enfants mettent l’accent sur le caractère trompeur de la publicité, les enfants ne sachant faire la différence entre les messages publicitaires et les autres programmes télévisuels et n’étant donc pas en mesure de comprendre leur finalité commerciale avant 7 ans, 8 ans ou même 11 ans. C’est notamment ce que Erling Bjürstrom, professeur suédois en communication révèle, et dont les travaux ont servi à élaborer la loi suédoise sur la réglementation de la pub visant à protéger les enfants.
L’impact de la publicité sur la santé des enfants fait l’objet du plus grand nombre d’études internationales regroupant des scientifiques attachés à la question de l’obésité infantile, présentées notamment à L’OMS (organisation mondiale de la santé). Selon l’Agence française de sécurité alimentaire des aliments, « l’exposition à la publicité télévisée a un impact direct majeur sur l’équilibre alimentaire des enfants. D’une part, le temps passé devant la TV contribue à sédentariser l’enfant. D’autre part, la proportion de spots alimentaires destinés aux enfants est de 62% en moyenne le mercredi. Pour les adultes, seuls 42% des pubs sont alimentaires. La moitié de ces publicités concernent des produits à haute valeur calorifique. »