Puis-je dire que je suis la personne que je crois être ?
II) Le paradoxe de la croyance
III) L'amour-propre et la vanité
-Suis-je : conscience de soi. Identité personnelle réelle.
Ce que je crois être :
- idée de certitude concernant sa propre personnalité.
- idée de limite ou d'orientation subjective du jugement.
Ici c’est l’identité qu’il faut interroger, en effet, poser la question de savoir suis-je ce que je crois être ? revient à se poser la question qui suis-je ? L’identité désigne en psychologie l’unité de l’individu ayant le sentiment de demeurer semblable à lui-même à travers la diversité des états qu’il connaît dans son existence. Ainsi, suffit-il que nous ayons une position sociale, un travail, une famille, une religion, un parti politique pour que nous sachions qui nous sommes ? La question « qui suis-je ? » n’est pas facile à éluder. Il y a ce que nous croyons mettre dans notre identité personnelle, et il y a ce que nous sommes. Ce n’est pas parce que nous croyons être A ou B que nous sommes effectivement A ou B. Il n’est pas sûr que nous ayons une conscience exacte de ce que nous sommes. Qu’est-ce qui compose l’identité de la personne ? La conscience que j'ai de moi-même est-elle fiable ? N'existe-t-il pas des pans de mon caractère qui peuvent m'échapper ? Le jugement que je porte sur moi-même n'est-il pas qu'une simple croyance subjective ?
-Cette volonté de l'ego ne veut pas dire que le moi exprime l'intériorité la plus radicale. Le moi, c'est l'idée que l'on se fait de soi quand on fait tourner toutes ses activités autour de sa petite personne. Mais ce que je connais de moi, est-ce réellement ce que je suis? De toute manière, le moi peut très bien ne pas connaître lui-même, tout en exerçant en permanence sa tyrannie : il est ego maniaque. Pire, il n'est même pas évident que cette possession qui fait que le moi veut s'enfler d'importance et se faire voir de son importance, puisse seulement maîtriser l'esprit dont est sorti le moi