Dissertation

Sujet : Puis-je me mentir à moi-même?

C’est à partir de notre état conscient que nous observons le monde, évaluons nos actions, et que nous ressentons toutes nos émotions immédiates ou réfléchies. Nous ne sommes pas conscients de tout. Une partie reste inconnue, refoulée dans notre inconscient. Une large partie de nos pensées nous est donc inconnue consciemment. On ment généralement à autrui, lorsque l’on dissimule une vérité que l’on considère néfaste, car on la juge mauvaise, ou alors, car elle pourrait nous affecter négativement. Lorsque nous nous mentons à nous-même, le mensonge est réciproque, puisque nous connaissons la vérité, mais nous nous efforçons de nous la cacher, de nous la dissimuler. Est-il donc possible de se mentir à soi-même? Sommes-nous, dans une certaine mesure, conscient du fait que l’on se ment? Nous verrons dans une première partie que consciemment, nous ne remarquons pas que ce qui nous parait être la vérité est en fait mensonge. Nous verrons ensuite, dans une seconde partie, qu’inconsciemment, nous connaissons la vérité, et enfin, dans une troisième et dernière partie, que nous choisissons de croire à un mensonge, même si nous connaissons la vérité.

La conscience est une connaissance de ses états mentaux, c’est à dire que l’on se connait soi-même. La conscience permet à l’homme de juger, de considérer. Être conscient de soi, c’est agir et penser avec la connaissance du fait que l’on effectue ces deux actions. On peut distinguer deux sortes de consciences : la conscience réfléchie et la conscience immédiate. La conscience immédiate représente les pensées qui ne passent pas par la pensée ou la raison. La conscience réfléchie, c’est lorsque l’on prend conscience de nous même en train de percevoir. C’est cette conscience qui permet un écart entre soi et le monde, ainsi qu’entre soi et soi-même. Elle nous rend responsable de nos actions ainsi que sujet de celles-ci. Nous