Puis je ne pas étre moi ?
Mais, au-delà de ces lieux communs, de l'usage irréfléchi (ou si peu réfléchi) de ces mots, est-il si évident d'être soi-même et/ou de savoir ce que cela signifie ?
Qu'est-ce qu'être soi-même ? Quand peut-on dire qu'on l'est ? Quand on est
« naturels », « spontanés » ? Quand on agit sans se soucier des autres ?
En quels sens, au contraire, peut-on dire qu'il arrive que nous ne soyons pas nousmêmes ? Quelles peuvent être les causes de cette absence à soi ?
Enfin, nous nous demanderons si l'on peut jamais être soi-même, au sens d'une parfaite présence ou coïncidence avec soi. Ne sommes-nous pas toujours inachevés, en projet ?
Plan :
I « Je suis moi-même »
– Dans cette partie je partirais sens commun, pour lequel la question est question est absurde comme je l'ai noté dans l'analyse. Il lui semble évident que du seul fait qu'il « nese pose pas de questions », qu'« il est comme il est », il est pleinement lui-même. Je développerais d'abord cette opinion pour elle-même, pour l'expliciter.
– Dans un deuxième temps évidemment, je l'interrogerais de manière critique, pour montrer ce qu'elle a de naïf, de simpliste, pour révéler tout ce qu'elle ne pense pas. Je concentrerais l'examen sur ces notions floues et si valorisées que sont le « naturel », l'« authentique » etc... pour montrer que cette spontanéité de la parole ou des comportements n'est pas du tout incompatible avec le fait d'être aliéné, ou plus simplement sous influences...
II « Je est un autre »