Le Grand Louvre et la politique des Grands Travaux : un accès à l’art revivifié

Introduction
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L’Etat français décide dans les années 80 de mener une politique de Grands Travaux, c’est-à-dire que de nombreux projets seront établis à cette époque, à la demande du gouvernement. Un grand nombre de ces projets sont réalisés, dont le Grand Louvre. Art et pouvoir sont alors étroitement liés, menant tous deux une politique culturelle défendable et de grand intérêt.
A une époque où les Français ont du mal à comprendre les artistes, le Président de la République François Mitterrand exprime son souhait d’ancrer la société dans le monde de l’art et de la culture, en les réunissant de façon judicieuse : faire de cet univers un véritable loisir collectif.
Mais comment l’Etat parvient-il à inscrire l’art dans la pensée des Français ? En quoi le Grand Louvre est-il un symbole de la réconciliation entre la société française et le domaine de l’art ? Nous étudierons dans un premier temps la politique des Grands Travaux, puis nous nous arrêterons sur un exemple précis de cet évènement : l’avènement de la pyramide du Louvre.

I - Le Grand Louvre : des travaux sous directive politique

A) Un projet à marque présidentielle Le 24 septembre 1981 a lieu la première conférence de presse tenue par le Président François Mitterrand, où il annonce plusieurs importants projets d’urbanisme culturel mis en place à l’occasion de la commémoration du bicentenaire de la Révolution Française. La pyramide du Louvre est ainsi au centre du dispositif symbolique.
Une proposition de pyramide avait initialement été présentée à l’occasion des célébrations du bicentenaire de la Révolution Française de 1789. Cette idée fut exposée dans un fascicule édité en 1809 sous le titre de « Mémoires sur deux grandes obligations à remplir pour les Français ». Une de ces deux