Pédagogie selon freinet
I INTRODUCTION :
Comment susciter le désir d’apprendre ?
L’école est comme une machine et il suffit d’un grain de sable pour que l’esprit de l’élève se mette à vagabonder, à s’emballer, à s’ennuyer, à voir la parole du maitre s’éloigner.
Alors, comment retrouver le gout du travail à l’école ?
Comment donner à boire à un cheval qui n’a pas soif ?
Telles sont les questions auxquelles Célestin FREINET se consacrera toute sa vie. Il est convaincu que les enfants ont envie de travailler après les avoir observé à la plage trimballer des tonnes de sable en longueur de journée. Selon Freinet, il suffit aussi de regarder les enfants se passionner pour le montage et le démontage d’un jouet ou un appareil qu’ils découvrent. Cependant, pour Célestin FREINET, il faut donner du sens au travail de l’enfant. Il va ainsi se consacrer tout entier à cette question de sens.
Un peu d’histoire :
Célestin FREINET est né en 1896 dans les Alpes maritimes. En 1915, il doit interrompre ses études d’instituteur pour aller au front (la 1ière guerre mondiale). Grièvement blessé en 1917 et mutilé de guerre à 70% pour avoir été gazé, il insistera pour prendre une classe la paix revenue. Il conserve de cette expérience une aversion viscérale contre l’absurdité totale des ordres aboyés, contre la discipline imposée, contre la barbarie humaine.
Dans les années 20, il observe, lors de voyages, les formes alternatives d’enseignement en Allemagne, en URSS, cherchant une méthode active pour motiver, pour titiller la curiosité de ses élèves, les mobiliser. Plus qu’une doctrine, FREINET est avant tout un praticien. Il introduit ainsi à l’école, la correspondance scolaire et l’imprimerie dans la classe. Du coup, le plaisir de fabriquer un journal amène les enfants à apprendre avec enthousiasme tout ce qu’il faut savoir pour rédiger un article, l’orthographe, le style et les règles de grammaire. Mais la partie conservatrice de la