Pétrone, auteur latin
Contemporain de Néron, Caius Petronius Arbiter (né à Palerme en 14 – et mort en 66 à Cumes en Grèce), dit Pétrone a d'abord exercé la fonction de proconsul en Bythinie. Puis, il est nommé consul, attribution plus honorifique que politique à l'époque. Il consacre alors beaucoup de temps à l'organisation des fêtes de l'Empire. En devenant membre reconnu de la cour de Néron, Pétrone s'est aussi forgé quelques inimitiés. Ainsi, Tigelin, préfet du Prétoire, le fait accuser d'avoir participé à une conjuration. Soupçonné de trahison par le tyran, il est contraint de se suicider en se tranchant les veines. Mais avant de mourir, il trouva le temps d'écrire son testament, qu'il adressa à Néron, et qui récapitulait les torts qu'il reprochait à l'empereur. Il trouva également le temps d'écrire 'le Satiricon', roman qui mêle vers et prose, latin classique et vulgaire. Le titre est d’ailleurs une dérivation du latin satura, qui signifie «mélange». Il conte les aventures, dans une Rome décadente de deux jeunes débauchés, Encolpe et Ascylte, ainsi que du jeune amant de ce dernier, Giton. Au cours de leurs pérégrinations, ils sont invités par un riche affranchi, Trimalcion, qui les invite à un splendide festin. Les convives discutent d’eux-mêmes et de la vie en général.
Pour cette oeuvre, Pétrone est même considéré par certains comme le premier romancier de l'histoire. Ecrivain novateur et précurseur, il constitue aujourd'hui un témoin privilégié de la Rome décadente du Ier siècle. Tacite l'appela «arbitre des élégances».
Citations de Pétrone
«La rareté fait le prix des choses.»
«Il est rare de voir la sagesse alliée à la beauté.» - Satiricon
«Il vaut mieux avoir un bel engin qu'un beau génie.»
«Tu vois les poux sur autrui, tu ne vois pas les tiques sur toi-même.»
«Qui a porté un veau peut porter un bœuf.» - Extrait du Satiricon
«Que peuvent les lois, là où seul l'argent est roi.» - Extrait du Satiricon
«La neige séjourne