La politique de change s’intéresse au taux de change d’une monnaie, c’est-à-dire à son cours (ou son prix) par rapport à une autre devise. Ce prix est constaté lors de transactions opérées dans le pays, et pour les monnaies qui s’échangent, lors de tout échange entre des biens nationaux et étrangers.

Le taux de change est un prix spécial en ce qu’il affecte tous les prix d’un pays relativement aux autres pays. Tous les gouvernements attachent donc un intérêt particulier à leur taux de change et leurs évolutions.

Afin d’étudier en quoi consiste une politique de change nous étudierons tout d’abord comment sont menées ses politiques dans des pays ayant un régime de change fixe. Puis nous étudierons les politiques des pays en régime de change flottant.

I – La politique de change dans un régime de change fixe 1.1- Monnaies non échangeables
La valeur de la monnaie est fixée par le gouvernement.
La monnaie nationale ne sort pas du pays.
C’est le cas des pays les moins avancés.

La politique de change est réduite à la valeur donnée à la monnaie par l’état. Elle consiste pour le gouvernement à trouver une valeur équilibrée de façon à ce que :
- les investisseurs étrangers trouvent un intérêt à s’implanter dans le pays (valeur pas trop élevée)
- le pays puisse en tirer un bénéfice pour se développer (valeur pas trop basse)

Exemple : un investisseur qui veut construire une usine qui coûterait 20 millions d’€ en Europe. Si la construction de la même usine en Afrique lui coûte en monnaie locale 30 millions d’€ il n’investit pas et le pays perd une chance de se développer.

1.2- Monnaies échangeables
La valeur est fixée par l’état mais soumise à des pressions selon que la balance courante soit déficitaire ou excédentaire.
La monnaie est ancrée sur une autre monnaie.
La Chine se trouve dans cette situation.

Les gouvernements des pays concernés peuvent appliquer dans le cadre de leur politique de change des dévaluations ou réévaluations de leur