Tout d’abord, le loup –garou, dans les deux histoires, provoque davantage la crainte que le courage. Dans Le loup-garou de Louis Fréchette, la peur est très bien ressentie par le personnage principal nommé Joachim Crête. Par exemple, lors de l’apparition de la bête, Joachim reste «figé, les yeux grands comme des piastres françaises et les cheveux drets sus la tête» (p.86). Il est donc évident ici que le loup-garou déclenche l’effarement chez le personnage qui est confronté. De plus, dans l’histoire Une histoire de loup-garou de Louvigny de Montigny, l’effroi envahi le personnage central lorsqu’il est face à face avec l’animal : «J’avais les cheveux dret su’la tête; l’eau m’coulais dans l’dos» (p.92-93). De plus, il n’y a pas que le personnage central qui vit de la peur, mais aussi son chien. L’animal, qui n’a habituellement peur de rien, a aussi vécu cette émotion. Par exemple, lorsque le chien voit la bête, il « s’colle su [Jos. Noël], la queue entour les jambes» (p.92). Encore, l’apeurement est éveillé chez les deux personnages de cette histoire. Bref, il est flagrant que la crainte est soulevée chez tous les personnages qui sont confrontés par les loups-garous.
Ensuite, après avoir démontré que la crainte était bel et bien l’émotion primaire ressentie chez les personnages des deux histoires, montrons aussi qu’il y a des traces de courage face aux loups-garous. Joachim, dans l’histoire de Louis Fréchette, était seul à confronter la créature puisqu’il avait laissé son ami, qui avait trébuché, seul dans l’autre pièce. Prit par la peur, « il prend son courage à deux mains et il appela Hubert» (p.86), afin d’avoir un peu d’aide ou de réconfort. Lorsqu’il vit qu’Hubert ne répondit pas, la peur a repris le contrôle de ses émotions. On peut voir ici qu’il y a eu un moment d’audace, puisqu’il a été en mesure de crier le nom de son ami. Par contre, la peur à tout de suite reprit le dessus. De plus, Jos. Noël a lui aussi, dans l’histoire de Louvigny de Montigny,