Qu'est ce que prendre conscience ?
Plan de la dissertation:
I) La conscience immédiate
A. Une conscience témoin, défini par l'habitude
B. L'accoutumance ou l'être façonné par son passé
C. La prise de conscience et l'ouverture du champ des possibles de l'existence
II) La conscience réfléchie
A. "Etre conscient, c'est assurément penser et réfléchir sur sa pensée"
B. La dimension utilitaire de la conscience
III) Le processus de la prise de conscience et ses effets sur l'individu
A. Le principe husserlien de l'intentionnalité
B. La condition sine qua non du chemin de la liberté
Dire que l’homme est un sujet conscient, c’est affirmer qu’il se sait en relation avec la réalité extérieure, par l’intermédiaire des cinq sens qui lui permettent de saisir les choses qui l’environnent comme autant d’objets faisant face au sujet qu’il est. Cela signifie également que le sujet perçoit la réalité intérieure et subjective de ses états d’âme ou de ses sentiments. Enfin, être un sujet doué de conscience, c’est pouvoir se représenter la réalité passée par certains actes de conscience spécifiques comme le souvenir, ou encore pouvoir envisager la réalité à venir par d’autres actes de conscience tels l’imagination, le désir ou le souhait. L’idée que la conscience est un certain savoir est suggérée par son étymologie ; le mot vient du latin « conscientia », formé du préfixe « cum » signifiant « accompagné », et du radical « scire », « savoir ». La conscience est donc définie comme la faculté d’ajouter à un fait une connaissance, un savoir immédiat de ce fait. « Nous sommes conscients » signifie donc qu’en même temps que nous agissons ou que quelque chose nous arrive, nous savons immédiatement que nous agissons ou que quelque chose nous arrive. Cependant, nous pouvons aussi agir sans avoir conscience de ce que l’on fait, machinalement, sans réfléchir et sans que notre attention soutienne l’action effectuée. Dans ce paradoxe réside toute la question