Qu'est ce qui fait l'identité de chacun de nous ?
En effet, si nous nous identifions, c’est d’abords grâce à notre organisme. Nous formons un tout biologique. Il nous revoit une perception d’unité, qui est inextricablement lié à la question de l’identité : mon corps est construit sur le même modèle de l’espèce humain, mais pourtant il est unique, particulier. Parce que mon corps n’est pas séparable en plusieurs parties sans que l’on me tue, il envoie à l’homme un sentiment de continuité et d’individualité. Nous sommes donc autonomes, notre corps fonctionne de manière interne en incluant toute les pulsions vitales à l’homme (se nourrir par exemple). Donc cette unité biologique induit une image du corps qui forme un tout et est donc à la base de toute conscience de soi. Nous savons également d’après les professionnels du milieu médical, que les personnes amputées d’un membre croient encore le sentir comme s’ils pouvaient le mouvoir après leur amputation. Donc l’image de l’unité du corps persiste même après que celui la n’est plus intègre, complet. Le sentiment de l’unité du moi serait alors à l’origine lié à cette image du corps unifié, source de la permanence de notre « je », de notre identité, comme le montre Michel Foucault dans Maladie mentale et psychologie, ou il expose la construction et la structuration de la libido chez l’enfant. Il lie en effet « la reconnaissance de soi dans le miroir » et une « expérience du corps propre » que l’enfant vas affirmer ou revendiquer et où le « narcissisme devient une structure de la sexualité ». L’enfant, ayant une bonne estime de soi minimal, se met donc bien devant un tout unifié pour se sentir en tant que individu particulier.
Le corps est également un élément de reconnaissance d’autrui. L’apparence est bien souvent la première dimension de moi que voit autrui. Avec le visage, nous entrons dans les conditions