Qu'est-ce qu'un beau vers
Proposition d’introduction
Il sera difficile de trouver une réponse immédiate à une question posée de manière aussi simple et directe. Simple en apparence… Essayons d’analyser son sens. Elle évoque la notion de la beauté. Le mot « vers » nous renvoie instantanément vers le domaine de la poésie. Notre rôle serait donc de définir les critères de beauté de la poésie. Comment juger ce qui est beau et ce qui ne l’est pas ? Qui juge ce qui est beau ? Le poète ? Le lecteur ? Le contexte historique joue-t-il un rôle décisif dans ce jugement ? Et surtout la poésie doit-elle être belle pour plaire ? Nous allons essayer de répondre à ces interrogations en fixant le cadre suivant :
I LA DEFINITION DE LA BEAUTE
Beauté comme notion philosophique, insaisissable depuis l’Antiquité (exemple : Platon dans Hippias majeur). En dehors des textes philosophiques dans la Grèce antique on va attacher la beauté à l’idée d’équilibre et d’harmonie mathématique entre tous les éléments. Le beau n’existe pas sans celui qui le considère comme beau. Tout dépend alors du contexte.
Citation utile : « Si la convenance fait paraître les choses plus belles qu’elles ne sont, c’est donc une tromperie sur la beauté (…). » (Hippias majeur)
II LA BEAUTE DE LA POESIE
Comment définir alors la beauté de l’art, en l’occurrence comme le précise la question posée, « la beauté du vers » ? Les poètes ont toujours cherché à rendre leur poésie belle en puisant dans la matière des mots. Le sens et le rythme des mots ainsi que leur sonorité sont leurs armes.
1. Beauté du sens
Certains poètes choisissent les champs sémantiques agréables pour le lecteur. Les métaphores choisies accentuent toujours le choix sémantique de l’auteur. L’exemple : la poésie de Ronsard. Analyse approfondie de l’un de ses sonnets dans le recueil Les Amours de Marie, le sonnet Sur la mort de Marie, 4 : Même si le sujet de la mort est loin d’être un sujet agréable, la manière de Ronsard est de présenter