Qu'est ce que perdre son temps?
Qui n’a jamais dit : « je perds mon temps ici ! » ? Mais que signifie réellement cette expression ? L’opinion commune dira que perdre son temps, c’est s’ennuyer. En effet, on dit généralement qu’on perd son temps lorsqu’on fait quelque chose qui ne nous plait pas. On a alors l’impression que les minutes se rallongent, que le temps passe plus lentement… Et pourtant, ce dernier reste universel et unique. Seule notre conscience nous donne l’impression que le temps est plus long lorsqu’on s’ennuie, comme nous l’explique si bien Bergson avec son « sentiment intérieur de la durée ».
Mais est-il réellement possible de « perdre son temps » ? Tout d’abord, l’emploi du possessif est il justifié ? Avons-nous chacun notre temps ? Et si oui, qu’est-il ? Comme le dit Kant « Le temps est une forme à priori de la sensibilité. » En effet, le temps est variable selon chaque individu. Il est définit matériellement, mais l’Homme ne le ressent pas comme tel. C’est un récipient vide que l’on rempli comme on le souhaite, et qui se dilate ou se rétracte en fonction de nos occupations. Le temps est bel et bien une suite d’actions, mais qui ne sont pas du tout uniformes, bien au contraire. En somme, chacun n’à pas la même notion du temps en fonction de ses gouts. Un élève appréciant une matière pourra trouver une heure de cours très rapide car passionnante, à l’inverse, celui qui n’aime pas cette même matière le trouvera long et ennuyeux. Il s’agit pourtant bel et bien du même moment. Le jugement d’une durée appartient donc effectivement à chaque individu.
Mais si le temps est propre à chacun, que signifie le perdre ? Pour L’Homme, le perdre ne voudrait pas vraiment dire que nous ne le possédons plus, mais que nous l’avons mal occupé. La perte de temps est alors propre une fois de plus à chacun, car l’accomplissement d’une action n’est, pour celui qui la fait, jamais une perte de temps. Pourtant, aux yeux de d’autres, elle en est une. Perdre son temps