Qu'attendons-nous de la technique
SUJET : Qu’attendons-nous de la technique ?
La technique peut être introduite telle qu’une notion problématique, voire à caractère paradoxal, puisqu’elle est à la fois nécessaire et, par notre souci de modernisation, superflue. En effet, il est possible de remarquer que les Hommes créent le monde dans lequel ils vivent : cette conquête est la marque de la culture qui les affranchit de leur animalité originelle. Or, paradoxalement, l’image qu’ils s’en font est ambiguë, comme si elle leur montrait autant leur puissance que leur impuissance. On loue la valeur du travail et des inventions ; à l’inverse, on les associe aussi à la perte de l’âge d’or, du paradis, aux contraintes, voire à l’aliénation et à la menace pour la nature. Ainsi, le fait que nous attendons quelque chose de la technique met immédiatement l’être humain dans une position de dépendance, voire de soumission, face à l’utilité de celle-ci. En effet, la technique, dans son but premier, permet d’innover les techniques existantes, pour faciliter la satisfaction de nos besoins primaires, ou bien de satisfaire des besoins jusqu’alors jamais comblés. De ce fait, la technique, dans un premier temps, est perçue comme un concept utile, ou bien indispensable à la société, facilitant le quotidien de nombreuses personnes, éradiquant de nombreuses craintes et, en termes généraux, améliorant l’espérance de vie. Or, la technique, en satisfaisant nos besoins fondamentaux, laisse apparaitre non plus une attente ou une espérance mais une exigence et un désir de contrôle face à la technique : le souci d’une modernisation constante. Ainsi, les besoins primaires étant satisfaits, nous pouvons nous concentrer sur les moyens par lesquels nous pouvons satisfaire les besoins secondaires : l’Homme rassasié et abrité façonne à présent la technique pour, à titre d’exemple, communiquer ou même se déplacer de manière plus élégante. De ce fait, la