Quand On Est Jeune Il Ne Faut Pas H Siter S
extrait : les dieux
« En premier lieu, regarde la divinité comme un être immortel et bienheureux, ce qu'indique déjà la façon ordinaire de la concevoir. Ne lui attribue rien qui soit en opposition avec son immortalité ou incompatible avec sa béatitude. II faut que l'idée que tu te fais d'elle contienne tout ce qui est capable de lui conserver l'immortalité et la félicité.
Car les dieux existent et la connaissance qu'on en a est évidente, mais ils n'existent pas de la façon dont la foule se les représente. Celle-ci ne garde jamais à leur sujet la même conception. Ce n'est pas celui qui rejette les dieux de la multitude qui doit être considéré comme impie, mais celui qui leur attribue les fictions de la foule. En effet, les affirmations de cette dernière ne reposent pas sur des notions évidentes mais sur des conjectures trompeuses. De là vient l'opinion que les dieux causent aux méchants les plus grands maux et qu'ils octroient aux bons les plus grands biens. Toujours prévenus en faveur de leurs propres vertus, les hommes approuvent ceux qui leur ressemblent et considèrent comme étrange ce qui diffère de leur manière d'agir. »
extrait : la mort
« Familiarise-toi avec l’idée que la mort n’est rien pour nous, car tout bien et tout mal résident dans la sensation; or, la mort est la privation complète de cette dernière. Cette connaissance certaine que la mort n’est rien pour nous a pour conséquence que nous apprécions mieux les joies que nous offre la vie éphémère, parce qu’elle n’y ajoute pas une durée illimitée