Quand tu ne sais plus où tu vas, regarde d'où tu viens
Les recours sont simples car ils s’appuient désormais sur un précédent (cf. affaire Titina Loizidou contre Turquie) renforcé par le jugement interétatique (cf. affaire Chypre contre Turquie). Ils sont faits à titre individuel. Aussi ils ne nécessitent pas un appareil juridique lourd. Ils ne nécessitent de la part du requérant que les actes de propriété.
Cependant pour le cas spécifique des Arméniens, il existe une difficulté puisque de nombreuses familles ne disposent pas de ce type de documents. Dans le cas chypriote, l’état chypriote a fourni des attestations qui sont juridiquement parlant, équivalentes aux actes de propriété. Cela implique de la part des organisations arméniennes de contacter l’état arménien afin de faciliter la remise de ce type d’équivalence. Par ailleurs, de nombreux Arméniens disposent de documents d’un autre type mais qui sont tout aussi utiles. Il s’agit des documents procurés par les différents Etats où ils se sont exilés et qui attestent de manière indirecte leur provenance officielle et parfois leurs possessions. Ces documents permettent par recoupement d’identifier l’endroit précis de leurs propriétés.
D’autres documents encore peuvent être utiles dans cette recherche, ce sont ceux qui localisent les décès, surtout s’il y a existence d’un cimetière. Dans ce cas, c’est l’église arménienne qui pourra venir en aide dans cette procédure. Nous avons utilisé cette technique à Chypre de manière très efficace car l’église chypriote possède de nombreux documents. Ainsi dans ce