Quand l’être ne compte plus : a propos du chagrin d’amour.
Pierre SMET - Ludovic BUKENS - Belgique
RESUME Quel est le rôle et la place de l’amour dans le suicide, jusqu’où peut-il être ressource de vie ou de mort, et de quelle ressource s’agit-il ? Nous tâcherons de développer à partir de ces questions les limites du bien-être et du mal-être, en particulier à partir du point fondamental des vacillations de l’être, jusqu’à ce point où l’être ne compte plus. A partir d’une pratique de vingt années en service psychiatrique ambulatoire à Bruxelles, nous envisagerons quelles perspectives de pratique clinique peuvent être mises en place. Lieu social d’écoute, mais aussi lieu d’intersection de trajectoires, s’y retrouvent mêlés discours et paroles dans un nouage douloureux. Du tomber en amour à l’effondrement du sujet, de quelle histoire s’agit-il ? Et surtout, quels en sont les signifiants afin d’y retrouver le fil perdu de la vie et faire place à de l’être, alors que le vide, rien et manque n’orientent plus que vers le désêtre.
OBJECTIFS DE LA PRESENTATION Développer le lien entre le suicide et le chagrin d’amour.
METHODOLOGIE / ARGUMENTATION A partir des situations rencontrées d’une pratique en service de santé mentale (psychiatrie ambulatoire), tâcher de préciser ce qui fait être et désêtre.
MOTS CLES être – compter – lieu social d’écoute
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SUMMARY When the being does not count any more : about the sorrow of love. What is the role and the place of the love in the suicide, to where he can be resource of life or death, and about what resource is it ? We shall try to develop from these questions the limits of the well-being and the evilbeing, in particular from the fundamental point of the shakiness of the being, up to this point where the being does not count any more. From a practice of twenty years in ambulatory psychiatric service in Brussels, we shall envisage which perspectives of clinical practice can be organized. Social place of listening,