Que gagnons-nous à travailler?

Introduction

Par la question: "que gagnons-nous à travailler?", nous serions tenté de répondre immédiatement un certain confort dû à la rémunération du travail. Cette opinion commune est tout d'abord liée au terme "gagner" qui connote une notion d'argent mais aussi car nous évoluons dans une société matérialiste basée sur une massification de la consommation. Or le travail n'est pas que professionnel et symbolisé par l'emploi. Il peut être également associé à l'idée d'un effort plus ou moins intense afin de parvenir à un résultat. Pourtant, par cette réflexion nous nous interrogeons sur ce qu'apporte le travail aux individus. Y a t-il réellement quelque chose à gagner en travaillant? Que perdons-nous si nous ne travaillons pas? Ainsi, nous verrons dans un premier temps que le travail permet de gagner en liberté, dans un deuxième temps nous démontrerons que le travail crée un lien social tout en enseignant des valeurs, enfin dans un troisième temps nous remarquerons certaines limites à ce travail.

I. Travailler permet de gagner en liberté (à tous les niveaux)

Tout d'abord, il peut paraitre logique que le travail apporte une aisance de vie. En effet, si l'on réduit le travail à sa signification purement professionnelle, c'est-à-dire l'emploi, il permet une rémunération. En échange de sa force de travail le salarié se voit recevoir un revenu mensuel lui permettant de vivre. Ce revenu permet à l'individu de consommer sans dépendre de la société (notamment par toute sorte d'aides telles que les allocations). Ainsi, l'individu reste indépendant car il ne vit que grâce à son travail et par conséquent seulement grâce à lui. Cette indépendance peut alors être source de liberté. Hegel partage cette vision du travail comme source de liberté et va même plus loin. Pour se faire, il développe la dialectique du maître et de l'esclave. Il explique alors que le maître utilise son esclave pour exécuter le travail qu'il ne souhaite pas