Je viens de lire l’extrait, tiré du romain «Que ma joie demeure», écrit par un auteur français Jean Giono. L’action de l’extrait se passe à la ferme des Jourdan où trois héros du roman (Marthe, Bobi, Joudrand) viennent de construire un magnifique métier à tisser. Arrive Barbe, une vielle parente, qui, saisie d’admiration, se met aussitot au travail. Déjà après la première paragraphe, le lecteur comprend que ce n’est pas une navette ordinaire. Elle nous fait tout de suite penser aux objets magiques qu’on peut souvent voir dans des differentes contes (des bottes de sept lieues, un chapeau magique escamoteur, un tapis magique etc). Pour obtenir cet effet l’auteur recourt à la personification de la navette et métaphorisation de ces actions «navette volait d’elle-meme sans efforts». La comparaison imagée «elle s’envolait toute seule ..comme un oiseau qui se pose et repart» nous rappelle encore une fois que ce n’est pas un simple objet, c’est quelque chose de vivante! Grace à ces procédés stylistiques le lecteur ressent le dynamisme de ces actions et l’ardeur avec lequel elle travaille. Les inventeurs sont si énchantés par cette machine magique qu’ils s’en approchent pour mieux la voir travailler. L’écrivain utilise la comparaison «ils voyaient l’étoffe se construire sous le peigne et augmenter de moment en moment comme un eau qui s ‘entasse dans un bassin» qui permet mieux d’imaginer le processus du travail de cette navette magnifique. Soudain, Barbe se met à chanter. Les répititions «on n’entendait pas les paroles..», «on entendait.. aime joie, aime joie», permettent à comprendre que «aime joie, aime joie» se melent avec «un bruit claquetant des baguettes de la navette», en créant une sorte de la mélodie mistérieuse. Les répititions constantes des fragments des parole, comme des échos, retiennent au cours de toute la narration. Bobi et Jordan sont «énivrés comme des alouettes» (comparaison métaphorique) par cette musique. La