Que nous apprennent nos désirs?
Apprendre est quelque chose que nous faisons tous les jours, que cela soit consciemment ou inconsciemment ; directement ou indirectement. Par ailleurs, l’Homme est – et a toujours été – avide de savoir, de connaissances. Dès lors, nous pourrions alors affirmer que les désirs nous apprennent des choses. Mais comment nos désirs nous apprennent-ils quelque chose ? Qu’est ce qu’ils nous enseignent ? La réponse la plus évidente serait qu’ils nous apprennent sur nous et seulement nous. Néanmoins nous allons développer le fait que selon l’approche adoptée de la notion de désir, les connaissances varient.
Tout Homme désirent, mais dans quel but ? Pouvons nous établir un sens général du désir ou bien chaque désir est propre à chaque individu ?
Pour traiter ce sujet nous allons voir dans un premier temps que nos désirs nous apprennent sur nous-même et sur les autres, pour ensuite aborder le fait que apprendre de nos désirs peut permettre de sortir de la souffrance et de l’aliénation pour enfin aboutir à une corrélation possible entre désir et plaisir.
L’Homme éprouve sans cesse des désirs, que le désir vise un objet déterminé (un beau bijou) ou un état diffus et général (la fortune). Le désir repose donc tout d’abord sur une absence, sur un manque, c’est à dire une tendance intérieure qui nous met en mouvement vers un objet dans le but est de le posséder, d’en jouir. Néanmoins, il existe plusieurs manières d’obtenir ce dont on manque. La volonté en fait partie, mais celle-ci utilise la raison et la logique pour être satisfaite. Le désir, lui, est totalement déréglé et spontané. Il existe cependant plusieurs sortes de désirs, comme le stipule Epicure dans sa Lettre à Ménécée : on peut désirer sur le mode de la finitude, ce qu’il nomme « désirs naturels » mais également à l’infini, ceux-ci étant appelés « désirs vains ». Les premiers désirs sont faciles à satisfaire et procurent un plaisir parfait, les