Le Président de la République, Monsieur François Hollande, a institué par le décret n° 2012-875 du 16 juillet 2012 une Commission de rénovation et de déontologie de la vie publique. Cette Commission est un moyen pour le nouveau Président français de marquer son empreinte dans le paysage politique en donnant une nouvelle ardeur à la démocratie et en réaménageant les institutions publiques par un fonctionnement exemplaire. François Hollande a ainsi confié à la Commission le soin de réaménager trois grands champs. En premier lieu, on retrouve tout ce qui tourne autour de la présidence, de l’élection présidentielle et en second lieu, les réformes utiles du mode de scrutin pour une meilleure représentation de la diversité politique et des opinions afin de renforcer la parité. Enfin, la moralisation de la vie publique appelée aussi déontologie représente le troisième horizon de cette Commission.
La Commission de rénovation et de déontologie de la vie publique, plus communément appelée Commission Jospin, n’a eu que quelques mois pour rendre ses travaux. Peu d’informations ont circulé pendant ces derniers mois concernant l’avancée du projet, pourtant cette Commission a fait entendre parler d’elle à travers des critiques constantes concernant ses membres. Ainsi, le Président de la République, Monsieur François Hollande, a-t-il eu raison de nommer cette Commission mais surtout sa composition est-elle légitime ?
Après avoir montré que cette composition est neutre mais surtout juste, il est nécessaire de décrire la composition de la Commission Jospin comme étant limitée mais surtout critiquée.

I. Une composition neutre et juste
A. Présentation de la composition de la Commission Jospin

Le 14 juillet 2012, le Président de la République annonçait à la télévision française la nomination de l’ancien Premier Ministre Lionel Jospin, « un homme incontestable pour son intégrité » pour présider cette Commission de rénovation sur la moralisation de la vie publique. C’est ainsi