Quel est le principe moteur du bonheur conjugal ?
En introduction à son étude sur l’excellence en matière de gestion, de leadership et de réussite personnelle durable, Markus Buckingham, auteur de best-sellers dans les domaines du management et du leadership, présente l’étude suivante.
UNE IDÉE MAÎTRESSE
« Quel est le principe moteur du bonheur conjugal ?»
Vous croyez peut-être que les chercheurs en sciences sociales ont pris l'habitude d'étudier l'excellence dans le but d'en apprendre davantage sur ce phénomène comme tel, mais il n'en est rien. Au cours des cents dernières années, ou à peu près, la pensée dominante a dicté que le bien était l'opposé du mal. Par conséquent, pour comprendre le bien, il fallait étudier le mal, après quoi il suffisait d'inverser les conclusions. Ainsi, la dépression et la névrose faisaient l'objet d'études dans le but de comprendre la joie. Les enfants drogués faisaient l'objet d'études pour que l'on comprenne comment dissuader les jeunes de consommer de la drogue. L'absentéisme scolaire faisait l'objet d'études afin de déterminer comment prévenir le décrochage. Et les mariages malheureux faisaient l'objet d'études pour aider les gens à éviter le divorce.
Il n'est pas étonnant de constater que ces études aient mené à la conclusion que, dans les mariages malheureux, un des deux partenaires ne comprend pas très bien l'autre, et qu'il se révèle incapable de nommer avec précision les forces, les faiblesses et les valeurs de son conjoint. Par conséquent, sur la base de la conception dominante selon laquelle le bien était l'opposé du mal, les conseils donnés aux gens qui suivaient une thérapie de couple consistaient à dire que l'amour pouvait être aveugle, mais qu'une relation solide ne devait pas l'être. Dans une relation solide, une connaissance claire des forces, des faiblesses et des valeurs du partenaire devrait, avec le temps, remplacer avantageusement l'élan passionnel des premières amours. Il fallait donc être à l'écoute de son conjoint,