Quelle conception de la liberté propose le républicanisme ?
Simone de Sismondi dans son Histoire des Républiques Italiennes considère que les républiques Italiennes du XVIème siècle ont crées en Europe la « science de gouverner les hommes pour leur propre bien, pour le développement de leur industrie et pour l'augmentation de leur bonheur ». Ainsi, ce projet peut être considéré comme le fondement de la pensée républicaine, son idéal. Cependant les sociétés étant ou ayant été organisées en républiques embrassent des réalités très diverses.En effet la res publica romaine est très différente de la république jacobine ou Thieriste. Ainsi la république peut être définie comme tout régime politique dans lequel les individus acceptent de transmettre leur pouvoir à une autorité régulatrice dont la fonction est l'unité du peuple en vue d'une augmentation de leur bien être. Il ne faut pas perdre de vue que, comme le considère Venturi, la République c'est d'abord une éthique, des principes, c'est un idéal d'organisation politique qui a connu son vrai développement théorique grâce aux philosophes de la Renaissance, des Lumières.Ce « projet républicain » est né sous l'empire romain, a connu une renaissance au XVIème siècle en Italie et est aujourd'hui prégnant dans notre conception politique moderne. Ces différentes formes d'organisation politique dans l'histoire ont partagé une vision similaire de l'homme. Ce qui implique donc une même conception de la liberté. La liberté est nécessairement un concept profondément difficile à définir. Il incarne une vision spécifique de l'homme en tant qu'individu inclus dans un espace social donné. Loin de se conforter à la célèbre phrase de Cattaneo « la liberté c'est la République », phrase qui est nécessairement réductrice et partisane, il s'agira de comprendre quelle conception commune de la liberté offre le républicanisme. Nous partirons de la définition donnée par Orwell dans 1984 « « La liberté, c'est la liberté de dire