Quelle contribution les réformes du système financier, commencés dans les années 1970/80 (3D Bourguinat) ont-elles apportées à la croissance ?
Les 3D d’Henri Bourguinat, qui résume le grand mouvement de réforme voir de révolution financière, qui est intervenue dans les années 80. Le décloisonnement concerne l’ouverture des marchés monétaires aux agents non financiers, le rapprochement des différents marchés de capitaux et de différentes classes d’actifs, le décloisonnement géographique de ces marchés avec l’abolition du contrôle des changes. La dérèglementation libéralise l’activité des institutions financières. La désintermédiation correspond à l’évolution du mode de financement des grandes entreprises privilégiant l’émission de titre sur les marchés financiers au crédit bancaire. Les mutations du système financier affectent la manière dont les agents accèdent aux capacités de financement permettant leur investissement, l’un des moteurs principale de la croissance. Cette dernière est définie par Kuznets comme « la capacité d’un pays à offrir à sa population une gamme sans cesse élargie de bien et de services », dont les variations sont mesurées par le PIB.
La libéralisation financière permet-elle une croissance soutenu et durable?
Le développement des marchés financiers permet une utilisation plus efficace du capital par une meilleure collection puis allocation de l’épargne (I) Cependant la multiplication des interdépendances marché financier-économie réel a conduit à plus grande volatilité de la croissance qui est désormais plus sensible aux chocs conjoncturels (II)
I. Une meilleure collecte/circulation/allocation des capitaux
1/ Une mobilisation facilité de l’épargne accroit le ratio de l’investissement
La multiplication des intermédiaires financiers (consommateurs/etp vers marché) facilite la collecte de l’épargne et donc le montant des investissements potentiels
Libérer le secteur financier permet un élargissement des instruments de l’épargne