Quelle place occupe l'irrationnel actuellement et peut-il être dangereux?
Les XIX, XX, et XXIe siècles furent tous trois emblématiques de révolutions et de changements dans les habitudes et mœurs de la population. Révolution philosophique et industrielle pour la première, spatiale et technologique pour la deuxième, et enfin numérique pour la dernière. Néanmoins, alors que de plus en plus de découvertes tendent à reléguer les explications spirituelles et religieuses au rang de billevesées et que l'explosion des réseaux sociaux sur internet a démocratisé l'exode à l'ère numérique; l'irrationnel continue de tenir tête au rationnel. L'horoscope en est un exemple: nul ne peut se targuer de n'avoir jamais une fois jeté un œil sur son horoscope par simple curiosité; l'analyse graphologique de la part de certaines entreprises semble être devenue irréfragable!
En ce début de troisième millénaire, les superstitions sont encore bien présentes et ont la dent dure, ne cessant d'ébaudir les plus crédules tandis que la jactance avec laquelle les médiums et autres mystificateurs osent déblatérer leurs inepties ne cesse d'enfler! Le succès de l'irrationnel est sans doute dû à l'échec d'apport de réponses concrètes par le biais du rationnel. Les sciences, à défaut d'avoir ouvert les yeux du peuple, ont aussi montré leurs faiblesses et c'est à présent une société en quête de réponses qui hurle, bouche ouverte, tel des oisillons, aux admonestations d'une science qui ne sait plus que faire! Phénomène social, il apparaît évident qu'il devient chaque jour plus dangereux, plus sûr de lui, pervers et impavide, grossissant les rangs de ses disciples. Explications.
« Au commencement, Dieu créa les cieux et la Terre », vinrent les sciences qui s'occupèrent du reste. Si la création de la Terre, par exemple, fut longtemps considérée d'un point de vue « divin », les sciences vinrent, virent, et vainquirent du traditionalisme moyenâgeux, Ad patres, qui voulait que « Dieu », entité