QUELLE PLACE POUR LE PREMIER MINISTRE SOUS LA Vème REPUBLIQUE ? A la naissance de la Vème République, le Général de Gaulle déclarait que « l'autorité indivisible de l'Etat est confiée tout entière au Président, il n'en existe aucune autre ». Néanmoins, l'originalité institutionnelle française tient dans le bicéphalisme du pouvoir exécutif, partagé par un chef de l'Etat, le Président de la République et du chef du gouvernement, le Premier ministre. Mais les deux membres de l'exécutif sont désignés d'une manière différente. En effet, le régime politique français est parlementaire, en ce que le parti du chef de gouvernement est désigné par la voie parlementaire, mais il est aussi présidentiel du fait que le chef de l'Etat soit élu au suffrage universel direct .Nous pouvons donc le qualifier de « semi-présidentiel ». Le Président de la République, légitimé par la voie populaire, nomme le Premier ministre, responsable politiquement devant la Chambre basse. L'exécutif à deux têtes pose la question de la répartition des compétences entre le chef de l'Etat et le chef de gouvernement, selon la situation de majorité double ou de cohabitation. Alors que les pouvoirs du Président de la République sont décrits dans l'article 19 de la Constitution, les compétences du Premier ministre ne sont pas exposées dans un article.Il est tout de même indiqué dans des textes tel que la Constitution française de 1958 que le Premier ministre est le chef du gouvernement .Il semble alors détenir une place importante au sein du pouvoir exécutif. Cependant, en pratique, il apparait effacé derrière le Président de la République, en particulier lorsqu’il semble tendre vers l’hyper présidence. I. DANS LES TEXTES, LE PREMIER MINISTRE, CHEF DU GOUVERNEMENT Le pouvoir exécutif est bicéphale, le Président de la République et le Premier ministre se partagent alors ce pouvoir. L’article 5 de la Constitution française affirme que le Président a un rôle d’arbitre tandis que le Premier ministre est